La fontaine .

Pour rester dans mes souvenirs de gosse , il y avait une chose qui m'impressionnait : c'était la facilité avec laquelle les femmes portait les cruches d'eau sur leur tête ! En effet , jusqu'à la fin des années 50 , il n'y avait pas d'eau courante à Paccionitoli et c'était les femmes qui allaient se ravitailler à la fontaine . Elles mettaient un torchon enroulé sur leur tête et y posaient une cruche dessus ! La cruche tenait ainsi en équilibre  jusqu'à la maison où on la mettait dans une cavité faite dans les murs épais de la maison , sensée tenir l'eau au frais ! Et bien souvent , non contentes d'avoir une cruche sur la tête , elles en portaient une à chaque main ! Il faut dire qu'en ces temps là les femmes n'étaient pas spécialement des faibles femmes ! Le travail qu'elles effectuaient à longueur d'année les rendaient aussi fortes que les hommes ! Mon souvenir va tout spécialement à Laurora Nicoli et à ma tante Marthe à qui rien ni personne ne faisait peur ! Ces temps là aussi ont bien changés , à présent l'eau est dans toutes les maisons et de toute façon la fontaine est à sec pratiquement tout l'été ! Ne croyez pourtant pas que l'on peut boire l'eau du robinet , celle -ci est d'une qualité très médiocre et devient même marron par la terre qu'elle contient lorsqu'il y a de fortes pluies ! On doit donc aller acheter de l'eau en bouteille , comme dans beaucoup d'endroits en Corse .
Neige et vent violent depuis ce matin .

Comments

[coukynette]

Eh voilà, on en prend encore plein la tête, nous les femmes modernes. Ce cher Piponet a l'air de regretter ces supers femmes des temps anciens, qui abbataient, il est vrai, un travail phénoménal. Mais il est aussi vrai, qu'en ces temps là, les hommes étaient aussi des hommes, des vrais! Ils coupaient le bois pour l'hiver, aujourdh'hui ils téléphonent (ça va plus vite et c'est moins fatiguant). Ils ne restaient pas non plus avachis sur le canapé à écouter les informations sur les vieux postes à lampes pendant que leur femmes préparaient les repas. Dis toi bien Piponet, que si nous n'avions pas l'eau courrante de nos jours, tu ne trouverais rien n'a mettre dans le Ricard.
Eh puis, nous les femmes, on aurait eu du mal à nous pomponner, à être belles comme vous le souhaitiez et à sentir bon si on avait du se laver à la fontaine ou au lavoir communal.
Nous les femmes, nous profitons du modernisme, et malgré ça on n'en fait jamais assez pour vous.
Qu'est ce qu'il vous faut !!!!!!!!!!!!!